Les arts au lycée Louis Feuillade

Arts Plastiques et Cinéma-Audiovisuel

La Chapelle des Scrovegni à Padoue

Chapelle des Scrovegni est une petite église à nef unique. Elle mesure seulement 20,80m sur 8,40m, pour une hauteur sous plafond de 12,80m. Un ensemble modeste, mais qui allait devenir un ensemble unique au monde. Enrico degli Scrovegni commanda à Giotto de peindre des fresques sur les murs nus de l’église. Ce sont ces fresques, peintes de 1303 à 1305 selon les estimations des historiens de l’art, qui donnent une valeur inestimable à cette petite chapelle.

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Chapelle Des Scrovegni
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La Chapelle des mages
Palais Medici-Riccardi à Florence


La Chapelle des Mages est située à l'étage noble du Palais Medici-Riccardi. Sans fenêtre ni façade, la chapelle se présente comme une perle à l'intérieur d'une coquille, qui renferme encore toute la dévotion, l'art et la fierté d'une dynastie qui a marqué la culture italienne du XVe siècle jusqu'à nos jours.
Un lieu sacré au plafond sculpté peint en or et au sol à géométries arabesques, et dont l'architecture extrêmement intime est délimitée par l'austérité du chœur du XVe siècle. Ce sont toutefois les fresques de Benozzo Gozzoli qui constituent le véritable joyau de ces 40 m². Elles décrivent de manière extraordinaire, sur les trois murs de la chapelle, la chevauchée des mages dans un parallélisme avec le cortège du pape Pie II Piccolomini qui arrive à Florence en avril 1458. Le retable d'autel, placé dans la petite abside, accueille, quant à lui, une copie de l'Adoration de l'enfant de Filippo Lippi, accompagnée de la fresque des Anges en adoration tournée vers l'autel sur les murs de l'abside

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La galerie des glaces à Versailles

Lieu emblématique du Château, la Galerie des Glaces ou Grande Galerie remplace une vaste terrasse ouverte sur le jardin que l’architecte Louis Le Vau avait conçue. Malcommode et surtout exposée aux intempéries, cette terrasse fut remplacée par Jules Hardouin-Mansart par une vaste galerie. Les travaux débutent en 1678 pour s’achever en 1684.

La galerie exalte tout au long de ses 76 mètres les succès politiques, économiques et artistiques de la France. Succès politiques : les trente compositions de la voûte peinte par Le Brun illustrent l’histoire glorieuse de Louis XIV durant les 18 premières années de son règne depuis 1661 jusqu’à 1679. Ainsi, victoires militaires, diplomatiques et les réformes sont traitées sous forme d’allégories à l’Antique. Prospérité économique : par leurs dimensions et par leur nombre, les 357 miroirs qui ornent les 17 arcades faisant face aux fenêtres attestent que la nouvelle manufacture française de glaces est capable de ravir à Venise le monopole des miroirs, alors objets de grand luxe. Réussite artistique : les pilastres de marbre de Rance s’ornent de chapiteaux de bronze doré d’un modèle nouveau dit de « l’ordre français », créé par Le Brun à la demande de Colbert, il présente des emblèmes nationaux : une fleur de lys surmontée du soleil royal entre deux coqs gaulois (coq se disant gallus en latin).
La galerie des Glaces servait quotidiennement de lieu de passage, d’attente et de rencontres, fréquentée par les courtisans et le public des visiteurs. Elle ne servit qu’exceptionnellement de cadre à des cérémonies, lorsque les souverains voulurent donner le plus grand éclat à des divertissements (bals ou jeux) offerts à l’occasion de mariages princiers ou à des réceptions diplomatiques.
C’est également ici que fut signé le 28 juin 1919 le traité de Versailles qui mettait fin à la Première Guerre mondiale. Depuis, les présidents de la République continuent à y recevoir les hôtes officiels de la France.

Quelques exemples au XX et XXI siècles
James Turell

Depuis la fin des années 1960, les installations de James Turrell, appelées aussi « environnements perceptuels », sont réalisées à partir d’un matériau essentiel : la lumière, naturelle ou artificielle. Mis à part les dessins et les plans qui accompagnent ses œuvres de plus grande envergure, sa production ne comporte ainsi presque aucun objet en tant que tel.
En 1966, Turrell commence à expérimenter avec la lumière dans son studio de Santa Monica. En recouvrant les fenêtres et en n’autorisant qu’une partie de la lumière à entrer par les ouvertures en quantités précises, Turrell crée ses premières projections lumineuses.

Dans les années 1970, Turrell débute sa série des Skyspace, des espaces clos suffisamment grands pour accueillir une quinzaine de personnes, ouverts sur le ciel à travers un trou dans leur plafond. À l’intérieur, les spectateurs s’assoient sur des bancs disposés le long des murs afin d’observer le ciel. En tant que quaker, Turrell conçoit la maison d’assemblée de Live Oak pour la Société des Amis avec une ouverture dans le toit, où la notion de lumière prend dans ce cas une connotation religieuse.
Yayoi Kusama

Prêtresse d’un art total, hypnotique et coloré, la Japonaise Yayoi Kusama (née en 1929) est connue dans le monde entier pour ses impressionnantes installations immersives. Elle est également une figure emblématique des années hippies. Touchée par un trouble obsessionnel, elle décline les pois à l’infini, envahissant entièrement l’espace. En effet, c’est en regardant une nappe à fleurs et en levant la tête vers le plafond qu’elle se rend compte que l’image de pois persiste.

L’artiste, à la personnalité excentrique, a aussi marqué les années 1960 avec ses performances liées à la nudité et à la liberté de jouir de son corps. Depuis 1973, elle vit dans un hôpital psychiatrique au Japon et continue de créer des œuvres abstraites marquées par le principe de l’accumulation.
Yayoi Kusama - Infinity Mirrored Room – The Souls of Millions of Light Years Away -   bois, metal, miroirs, plastique, balles et panneaux en acrylique, caoutchouc, LED  et eau 2013

Yayoi Kusama - Infinity Mirrored Room – The Souls of Millions of Light Years Away - bois, metal, miroirs, plastique, balles et panneaux en acrylique, caoutchouc, LED et eau - 2013

Yayoi Kusama’s infinity room, The Spirits of the Pumpkins Descended into the Heavens 2015
C'est une installation immersive où le visiteur pénètre dans un monde de réflexion sans fin - à la fois physiquement et conceptuellement - alors que des citrouilles jaunes déformées avec des points noirs se reflètent sans fin dans les miroirs.
Le motif des points signifie que Kusama croit que les pois sont une voie vers l'infini, car "
notre terre n'est qu'un point de polka parmi un million d'étoiles dans le cosmos", tandis que la forme attachante mais grotesque et la croissance rapide de la citrouille la ramène à son enfance dans la chambre de sa famille.

Peter Kogler

Le travail de cet artiste multimédia aborde les domaines de l'architecture, du cinéma, des médias numériques. Ses œuvres emploient un vocabulaire de motifs (la fourmi, le tuyau, le cerveau et le labyrinthe) qu'il utilise pour créer des dessins et des objets en carton pour ensuite les transformer en représentations spatiales.
A l'aide d'un logiciel, il retravaille ces motifs pour développer une nouvelle approche de la fresque et du papier peint dans une perspective architecturale plus globale, faisant de l'espace d'exposition une partie intégrante de son travail.
Ses installations transforment l'espace tridimensionnel en un plan pictural à l'aide de papiers peints en impression numérique, de rideaux, de tuyaux et de projections

L'oeuvre exposée en 2018 au Grand Palais utilise un motif labyrinthique crée par ordinateur qu'il applique sous la forme de papier peint sur la totalité de l'espace d'exposition du sol au plafond. Le dispositif modifie la perception spatiale du spectateur créant une impression de "trouble". L'illusion d'optique qui en résulte altère les propriétés structurelles de l'architecture.
Cette installation est aussi un commentaire sur les qualités hypnotiques et manipulatrices des nouvelles technologies.
Peter Kogler untitled Grand Palais Paris
Peter Kogler untitled Grand Palais Paris
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Peter Kogler untitled Grand Palais Paris 2018

Les spectacles immersifs

Comme nous l’avons évoqué dans les résonnaces de l’oeuvre de Carmaontelle, l’art immersif est récurrent dans l’art contemporain. Le spectateur se retrouve dans des espaces visuels qui l’englobent totalement. Cela ne concerne d’ailleurs pas uniquement l’art contemporain proprement dit (centres d’art, galeries, musées, festivals d’art, etc.) mais aussi les animations de rue, les spectacles des parcs d’attraction, les paysages illuminés d’images, les festivals de technologies numériques, etc.

Deux exemples :
- Le festival de l’art immersif de Paris
- Les carrières de lumières des Baux-de-Provence avec le spectacle "La nuit étoilée de Van Gogh"


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La nuit étoilée de Van Gogh aux Baux de Provence

"La nuit étoilée de Van Gogh" spectacle des Baux de Provence