Les arts au lycée Louis Feuillade

Arts Plastiques et Cinéma-Audiovisuel

Exposition du FRAC 2013
« Lumière(s) »
1ère exposition du cycle Fantômas avec la collection du FRAC Languedoc Roussillon
Vernissage jeudi 7 novembre 18h30 . Exposition du 8 novembre au 17 décembre 2013
Travaux avec M Teulon-Nouailles, Professeur de Lettres :

  • COMPTE RENDU DE L'EXPOSITION DU FRAC 2013 - Élèves de Première L2 arts plastiques

Le mercredi 20 novembre nous avons visité l’exposition du FRAC, premier volet du cycle Fantomas dans la galerie Musidora du lycée Louis Feuillade, à Lunel. Nous avons pu ainsi admirer des toiles, des installations, des triptyques, dont un photographique, un court-métrage, une sculpture dépouillée… tout cela représentant l’art contemporain, centré sur le thème de la lumière. (Floriane).

La visite a commencé par une œuvre du Gentil Garçon, en balles de ping pong, simulant une crise cardiaque, avec des battements de cœur rythmés par un haut parleur diffusant des sons enregistrés lors d’une véritable partie, de plus en plus rapide. L’œuvre repose sur une table de jeu éclairée par deux lampes et transformée en table d’opération à cœur ouvert, ce dernier fait de balles rouges et vibrantes. Au mur une pièce tourne sans jamais retomber, de sorte que l’on ne pourra jamais savoir si c’est pile ou face qui l’emportera du combat pour la vie livré par la monstrueuse créature. (Adrien).

De ce détournement d’objets à Marcel Duchamp, qui peut se vanter d’avoir tué la peinture, il n’y avait que quelques pas à effectuer, avec les deux tableaux, à la limite de la lisibilité de Filip Francis, représentant, grâce à un très léger voile de peinture verte, le portrait de l’inventeur du ready made, ou de l’une de ses dernières productions picturales, la broyeuse de chocolat, blanc cette fois. Ce n’est pas l’œuvre qui nous a le plus intéressés mais il est amusant de penser que Filip Francis refait de la peinture à partir de celui qui y a définitivement renoncé…(Florian).

Avec la vidéo, « La danse de femme », d’Ana Malagrida, nous sommes dans une maison abandonnée, quelque part au Maghreb, et regardons vers l’extérieur, la liberté. Un voile se transforme devant une fenêtre au gré du vent qui souffle et révèle parfois les nuages qui se cachent derrière cette frontière. Sans doute l’artiste a-t-elle voulu traiter de la condition de la femme musulmane (Sandra).

A côté, Ciel et plume, trois photographies de Joa Mogarra en noir et blanc, l’artiste qui nous a sans doute le plus plu. Au centre du triptyque, une plume géante qui tient on ne sait comment, et de part et d’autres des nuages, derrière lesquels se cache peut-être la lumière divine. Cela fait penser à un poème de Baudelaire, L’albatros, symbolisant le poète et son idéal (Antonia).

Un autre triptyque a nécessité quelques explications, c’est celui de Patrick Saytour, qui plus est dépourvu de titre. Une planche de bois irrégulier, posée contre le mur. Au-dessus, une espèce de candélabre en métal, et vers le sol une ampoule allumée, comme pour nous inviter à modifier nos habitudes visuelles. Finalement, on retrouve les éléments constitutifs du tableau : le cadre, avec d’ailleurs une image de plume également, le châssis, mais l’œuvre se fait sculpturale en rejoignant le sol (Tony).

Pas très loin, une chaîne à taille humaine, et qui tient toute seule, comme un serpent charmé, de Franz West, avec une ampoule qui se dresse vers le haut, telle la pensée, éclairante pour l’être humain (Kelly). Le clair obscur de Delphine Balley présente son portrait à l’horizontale, en mariée morte, et tenant dans l’espace, on ne sait trop de quelle manière (Charlène).

C’est à la fois magique et émouvant mais en même temps un peu lugubre, d’autant que le cadre semble lourd dans son faux marbre noir (Aude). Enfin, l’œuvre qui nous a le plus divisés : l’installation d’Eva Marisaldi, avec ces meubles comme on les recouvre lors d’un déménagement mais qui semblent cacher des animaux tels qu’un chien, un chat, des oiseaux, sans doute des cervidés. Malgré leur aspect fantomatique cette redéfinition de la sculpture n’a pas fait l’unanimité, d’autant que nous devions nous poser la question : Persisteriez-vous, après avoir vu cette exposition, à soutenir que l’art contemporain c’est décidément n’importe quoi. (Tracy).

Certes, les œuvres ne sont pas toujours faciles à comprendre, mais elles révèlent toujours un secret, une raison d’être, cachée derrière leur apparence. Que certains les apprécient d’autres non, c’est la magie de l’art (Julie). La première impression peut être troublante mais il faut chercher le sens, le but poursuivi, et l’on est souvent surpris (Myriam). En conclusion, l’art contemporain c’est juste différent de ce que nous avons l’habitude de voir (Ségolène).

  • LUMIERES A MUSIDORA (VUES PAR LES TL2)

(Consigne : Mettre en rapport quelques phrases sur l’art relevées dans la pièce de Musset, Lorenzaccio, et les œuvres vues à Musidora pour l’expo Lumières, dans le cycle Fantomas/Frac).

Comme le lycée Louis Feuillade propose ce mois-ci une exposition consacrée au thème de la lumière, nous sommes allés sur les lieux afin de nous éclaircir les idées. Le sujet a inspiré les huit artistes présents. Car si la lumière représente la vie, l’intelligence, le progrès et même la vie, elle est surtout symbole de l’espoir. Ainsi, à Musidora, contemplons la lumière sous ses multiples clartés (Nelly S.).

La visite se fait selon un ordre stratégique reliant les œuvres. La première est une installation du Gentil garçon. Il s’agit d’une table de ping-pong sur laquelle est posé un corps fait de balles collées… Le cœur est fait aussi du même matériau mais rouge…. Le son sort d’un haut parleur, rythmant les battements du cœur et le faisant vibrer. Deux lampes éclairent le bord de la table. On pense à une autopsie pratiquée sur une table d’opération. Au mur, une pièce d’argent en suspension, et qui tourne sur un fond noir, fait référence à un film et au jeu de pile ou face. Si on le rapporte à la sculpture, on pense à un jeu de vie ou de mort (Léa M.).

Dans cette même salle, se trouvait une photo inquiétante : une femme en robe de mariée en suspension, de Delphine Balley. Cette œuvre est un oxymore à elle seule, à cause du clair obscur qui la caractérise, mais aussi du contraste entre la robe de mariée, et sa posture qui nous suggère qu’elle est morte. Le cadre aussi renvoie à du funéraire car il imite le marbre noir. A cela s’ajoute le côté magique de la femme en lévitation qui pourrait symboliser l’envol de l’esprit au paradis, ou en enfer… (Fanny M).

Du côté des fenêtres, une installation d’Eva Marisaldi, dans laquelle des meubles d’un déménagement étaient recouverts d’un drap blanc. Notre imagination nous fait croire qu’il s’agit d’animaux domestiques. Le jeu de la lumière se fait grâce aux plis. J’ai mis cette œuvre en relation avec une phrase de Musset : L’artiste ne trouverait-il pas là le paradis de son cœur ? Car nous avons tous en nous un côté créatif qui nous permet de créer notre monde à nous, un petit paradis contenant ce que l’on aime le plus (Ismène B.).

L’œuvre de Filip Francis, dans l’autre salle est trompeuse et mérite un moment d’attention. Quand le spectateur regarde la peinture, il n’y voit que du blanc, comme si la toile était restée vierge mais en prêtant attention on aperçoit le profil de Marcel Duchamp, ou de sa Broyeuse de chocolat. Il y a ici paradoxe car l’artiste sollicite Duchamp pour faire de la peinture alors que celui-ci a tué la peinture, ou du moins a changé les codes en vigueur au XXème siècle (Joséphine S).

L’œuvre de la catalane Ana Malagrida est une vidéo représentant un lieu abandonné, en ruines, et d’un rideau sculpté par le vent avec effets sonores. Quand le rideau se positionne parfaitement dans l’axe de la fenêtre, on découvre les nuages et le ciel bleu cachés par la lumière trop crue. La fenêtre avec son grillage symbolise sans doute l’enfermement et le rideau l’appel de la liberté (Emilie R).

« Réaliser des rêves, voilà la vie du peintre, affirme le Tebaldéo du Lorenzaccio de Musset. Par rêve, on peut entendre la connotation magique qui fait que des faits existent, que la science ne saurait expliquer. C’est le cas de la Privatlampe des Kunsters de Franz West. Son œuvre est composée d’une chaîne tenant debout sur elle-même avec une ampoule au sommet. Mais comment tient-elle debout ? Une chaîne est censée être assez lourde pour rester au sol. Or l’artiste est parvenu à la faire tenir droite tel un dresseur de serpent qui aurait réveillé son reptile. West a donc effectué quelque chose d’incroyable. Son œuvre semble représenter un homme, la colonne vertébrale serait faite de chaînes et l’ampoule symboliserait sa pensée… Nous serions alors prisonniers de notre corps, ce qui nous rappelle Descartes et sa théorie du corps-machine. L’artiste dénonce le réel et vise lui aussi la vérité vraie (Hanaé M).

« L’art a quelquefois besoin de fumier pour engraisser le sol et le féconder », lit-on dans Lorenzacio. C’est ce à quoi m’a fait penser la planche de bois brut posée entre mur et sol de Patrick Saytour. Elle est traversée d’un fil électrique, d’une ampoule qui vient se loger à sa base, et ornée d’un bougeoir doré en son sommet. On va peut-être alors de la terre au ciel, et l’image attendue sur la partie centrale se trouve en fait au sommet du bougeoir, une flamme ou une plume (Nicolas PV).

« Je plains les peuples malheureux mais je crois qu’ils font les grands artistes ». Le ciel nuageux dans les 3 photographies de Joa Mogarra, intitulées Ciel et Plume, peut être mis en relation avec cette citation de Musset. Le ciel nuageux représente sans doute le tourment de l’artiste qui vit dans une société qui ne lui convient pas. La proximité de l’orage représente la maladie mentale. La plume, équivalent du pinceau, permettait alors à l’artiste de se soulager des soucis qu’il peut avoir dans son pays, surtout s’il vit sous la tyrannie comme dans la pièce de Musset… Le ciel, chez Mogarra, c’est aussi le rêve des artistes qui imaginent l’idéal. Son œuvre serait porteuse d’un message : L’art permet de se soulager lorsque l’on se trouve dans une société qui ne nous convient pas… (Maéva P.).

En tout cas, l’art contemporain n’est pas pour moi un art insignifiant. Plein de subtilités, il est je trouve plein de surprises que nous font les artistes (Ana L).

Extraits des comptes-rendus de TL2
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Du côté des élèves …

"Lumière / Fantômes"
Exposition de travaux d’élèves en avril 2014 dans le hall du lycée. Classe de 1ère option facultative arts plastiques
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"Dead Bride " écrit en anglais de Carolina Gomes TL1 sur l'oeuvre de Delphine Balley "La veillée funèbre" 2007. Professeur d'anglais Me Valey