Les arts au lycée Louis Feuillade

Arts Plastiques et Cinéma-Audiovisuel

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Le serial 1914-1918
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En pleine guerre de 14-18, le cinéma français doit livrer un combat culturel et économique contre l'.... Amérique!. Voilà un thème d'actualité ! La maison Gaumont est en première ligne. Louis Feuillade est le "fer de lance" dans cette bataille contre la concurrence américaine. Mais cette concurrence US a quelques intonations françaises, puisque dans un premier temps les films qui envahissent les écrans français sont réalisés par la   "Pathé-Exchange" une succursale américaine de "Pathé"...   Les maisons de distribution démunies de programmes ont suivi l'exemple de Pathé en ouvrant leurs portes aux productions américaines.
Il faut rappeler qu'à cette époque le cinéma français était particulièrement fragilisé par la guerre. Les premiers films "patriotiques" lassaient peu à peu les spectateurs et les moyens financiers restaient limités (pas d'électricité, pas de pellicule, réquisition des usines, personnels mobilisés, etc.).
Charles Pathé était avant la guerre à la tête d'une industrie en pleine expansion. Plus de 100000 m de film sont réalisés dans les années qui précédent la guerre.  Le "coq" de la maison Pathé régnait sur une vingtaine de succursales réparties dans tout le globe. C'est Pathé qui réalisera le premier journal filmé d'actualités. 
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La guerre freinera brusquement cette expansion économique. Son empire était en danger. Des succursales comme celle de New York ferment leurs portes. Charles Pathé s'embarqua aux USA pour relancer son "affaire". Avec l'appui d'un grand propriétaire de journaux et de magazines, il lança des "serials". La recette était magique : un feuilleton était diffusé en même temps sur les écrans et dans la presse. En mariant ainsi le cinéma et le "roman-feuilleton" Pathé avait mis au point un système de diffusion efficace. et très rentable.  Un film "fleuve" était découpé en douzaine épisodes hebdomadaires de 30 à 40 minutes. Les premiers titres sont réalisés avec une même interprète : Pearl White, une petite actrice américaine jusqu'alors inconnue.
"Perils of Paulines", "The Exploits", "The Romance of Elaine" furent rassemblés sous le titre "Les Mystères de New York" pour être exploités dans les pays de langue non-anglaise. L'entreprise était sauvée et la succursale de New York (Pathé-Exchange) pris le relais de la maison mère. En 1915 avec le concours du  "Matin", grand quotidien populaire à l'époque, "Les Mystères de New York" débarquent à Paris.
Mais Louis Feuillade s'engagea dans la bataille avec "Les Vampires", puis "Judex" et enfin "Tih Minh". A Pearl White il opposa Musidora ! Les parisiens assisteront à des campagnes publicitaires des deux maisons rivales. Pour "Les Vampires", Feuillade utilisera aussi la co-diffusion dans la presse, mais de façon décalée. L'adaptation romancée de Georges Meirs a paru plusieurs semaines après la diffusion de chaque titre, en 4 volumes et 3 fascicules.
Cette rivalité cinématographique (commerciale) durera jusqu'en 1919. Grâce à Louis Feuillade, pendant ces quatre années de guerre, la création française n'a pas été submergée par les productions américaines. Le succès des séries tomba peu à peu. L'overdose était proche...
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Sur les murs de Paris les affiches pour « Les Vampires » et Musidora la "brune" rivalisent avec celle de Pearl White "la Blonde" et les « Mystères de New York ».
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Musidora

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Pearl White